Les modems

Les communications avec des modems utilisent les lignes de téléphone comme support de communication.


Les lignes du réseau téléphonique:
Les méthodes de transmission des modems:




Les lignes du réseau téléphonique


La communication par modems peut s’effectuer sur deux sortes de support de communication : Les avantages des communications par modems

Les modems font partis des équipements qui permettent d’établir une liaison distante avec un réseau lointain, un réseau étendu (WAN pour Wide Area Network). Les modems permettent de se connecter, via le réseau téléphonique commuté (RTC), à Internet ou à tout autre réseau branché sur le réseau téléphonique.

Les modems permettent d’agrandir un réseau local, « sans tirer de câbles », puisque le réseau téléphonique existe déjà à travers le monde entier (ou presque).

Les critères pour choisir un type de liaison

La mise en place d’un système de communication par modem requière de confronter plusieurs critères :
WINDOWS NT SERVER dispose du service RAS (Remote Access Service) pour gérer jusqu’à 256 communications distantes (256 clients RAS peuvent se connecter simultanément sur un server NT d’accès à distance).

Sous WINDOWS NT SERVER, le service RAS est couplé avec le protocole PPTP (Point to Point Tunneling Protocol). Le protocole PPTP est un protocole sécurisé, c’est à dire qu’il permet à des hôtes distants de se connecter via Internet à un serveur NT, en respectant la procédure d’authentification centralisée de WINDOWS NT. Le protocole PPTP peut acheminer les paquets IP, IPX ou NetBEUI (c’est une encapsulation multi protocoles).

Les fonctionnalités d’un modem

Un modem permet de MODuler et de DEModuler. Les signaux numériques (impulsions binaires) de l’ordinateur sont transformés (modulés) en signaux analogiques (une courbe continue) pour être transportés sur les câbles en cuivre du Réseau Téléphonique Commuté (RTC) ; une fois arrivée à destination, les signaux analogiques RTC sont transformés (démodulés) en signaux numériques pour être traités par la machine.

Les signaux numériques sont des impulsions binaires (il y a un haut et un bas), tandis que les signaux analogiques sont modulations de fréquences, des courbes continues (il y a tous les niveaux possibles entre le minimum et le maximum).

La vitesse de transmission des modems

La vitesse de transmission des données s’exprime de deux façons : La vitesse de transmission des données doit tenir compte des capacités respectives des modems qui se trouvent de part et d’autre. C’est la vitesse commune la plus rapide qui est utilisée par les deux modems…

Il peut exister des « pool de modems », c’est à dire le rassemblement de plusieurs modems.

La compression des données

La compression des données permet d’accélérer globalement la transmission des données. Les données ont été « épurées » des éléments redondants et des espaces vides…

Les données doivent au préalable être encodées, ce qui prend un certain temps, puis les données compressées sont envoyées sur le câble ou le canal de communication (c’est la vitesse de canal, ou vitesse de signalisation). Une fois sur le canal, les données se déplacent à une certaine vitesse (c’est le débit).

La compression des données permet de doubler le débit. Les unités d’information transitent toujours à la même vitesse (en fonction du type de câble), mais les unités d’information véhiculent virtuellement un nombre de bits plus important, d’où l’idée d’affirmer que le débit est plus important. Ce n’est pas la vitesse qui augmente, c’est la quantité qui diminue !

Le protocole MNP de classe 5 est une norme de compression des données pour les communications asynchrones. Il faut que les deux extrémités d’une communication utilisent la norme MNP 5 pour que la transmission s’effectue deux fois plus vite.

Les méthodes de transmission des modems

Les méthodes de transmission des modems sont classées en deux catégories : Il faut distinguer deux types de modems : Les communications asynchrones

Les communications asynchrones (Asynchronous) sont les plus répandues parce qu’elles utilisent une ligne de téléphone ordinaire.

La transmission asynchrone expédie les données sous la forme d’un flux discontinu. Les données sont découpées en petits paquets (un octet par exemple, donc une série de huit bits), à chaque paquet est rajouté un bit de début et un bit d’arrêt. Lors de l’établissement de la connexion, les deux modems asynchrones (celui de l’émetteur et celui du récepteur) se mettent d’accord sur le nombre de bits constituant une série.

L’envoi des bits n’est pas synchronisé. Le contrôle et la coordination des données représentent 25 % du trafic d’une transmission asynchrone.

Les modems asynchrones sont moins chers que les modems synchrones (qui prennent en charge la synchronisation de la transmission des données, et qui sont dotés pour cela de circuits électroniques spécifiques).

Le contrôle des erreurs des communications asynchrones

Les communications asynchrones peuvent incorporer un bit de parité (Parity Check) qui permet de détecter et de corriger les erreurs de transmission. Le nombre de bit d’une série doit être toujours pair (ou impair). Le bit de parité est donc fonction du nombre de bit dans la série. C’est la société Microcom qui inventa pour la norme V.32, une technique de contrôle des erreurs (le MNP pour Microcom Network Protocol). Cette technologie fût adoptée par les autres fabricants, puis développée en différentes classes (les protocoles MNP de classe 2, 3 ou 4…).

En 1986, le CITT publia une norme de contrôle d’erreurs, la norme V.42 qui incorpore deux protocoles de contrôle d’erreurs : La vitesse de transmission d’une communication asynchrone peut atteindre 28800 b/s, et 115200 b/s avec des méthodes de compression très performantes.

Les caractéristiques techniques des modems asynchrones

Les modems se présentent de deux façons : Les modems sont des Equipements Terminaux de Circuits de Données (ETCD) avec les caractéristiques suivantes : Les normes des modems asynchrones

Il existe deux normes pour les modems asynchrones : Aujourd’hui, les modems peuvent combiner plusieurs normes différentes afin d’optimiser les performances. Par exemple, pour une liaison asynchrone par circuits analogiques entre réseaux locaux : Les communications synchrones

Les communications synchrones (Synchronous) sont moins répandues, mais plus difficile à mettre en œuvre, plus chers, mais plus efficaces. Les communications synchrones sont surtout utilisées pour les liaisons numériques (avec des lignes numériques), et ne sont pas destinées au marché grand public.

Il n’y a plus de bits de début ni de bits d’arrêt, il y a des bits de synchronisation qui encapsulent les données. Les données sont rassemblées en groupes de bits qui comportent plus de bits qu’une série en mode asynchrone. L’on parle plutôt de trames en mode synchrone, et il y a plusieurs octets par trames.

Les protocoles des communications synchrones effectuent, comme tout autre protocole, plusieurs tâches : Il existe plusieurs protocoles synchrones :