La planification et la maintenance des réseaux

Le processus de décision
Les critères fondamentaux
Les diagrammes réseaux
Un exemple d’un petit réseau standard
Le questionnaire
La vie du réseau
Le dépannage à chaud
Les sources de pannes
La stratégie de sauvegarde




Le processus de décision

Avant de prendre une décision importante, il faut procéder en trois étapes : Il faut savoir aussi remettre en question ses propres décisions : « Le changement est la seule constante ». La loi de Moore, le cofondateur de la société Intel, indique que la puissance des processeurs double tous les 18 mois. Il se trouve que le besoin en mémoire vive des applications grossit de version en version.

Les technologies de l’informatique évoluent très rapidement, le cycle de renouvellement du matériel est très court, aussi est-il rentables d’anticiper les besoins futurs. Le choix de la configuration la plus performante du moment pour un serveur (processeur, mémoire vive, espace de stockage,…) permet parfois d’allonger la durée de vie d’un matériel. Les équipements qui disposent de fonctionnalités avancées deviennent moins rapidement obsolètes que les autres.

Bien sûr, une décision a un coût, et même si l’installation d’un réseau est une aventure intellectuelle, la plus part du temps celle-ci est engagée en attendant un retour sur investissement (RSI). Le Gartner Group estime le coût annuel d’un PC à 60 000,00 Francs. En générale, l’installation d’un réseau est facteur de réduction des coûts à moyen terme et d’augmentation de la productivité.

Un réseau en bon état de marche ne sert à rien s’il n’y a des utilisateurs qui se servent d’applications pour créer des documents et les transmettre à d’autres utilisateurs. La planification du réseau devrait prendre en compte les types et le nombre de logiciels dont ont besoins les utilisateurs dans leur travail. En général, quand plus de 20 utilisateurs emploient la même application, il est rentable d’acquérir une licence de cette application pour le site. Il va sans dire qu’il faut acheter les logiciels d’une part pour ne pas spolier les auteurs de leurs droits, mais aussi pour rester dans la légalité et recourir au support technique et aux mises à jour de l’éditeur.

La rédaction d’une « spécification » précise et détaillée permettra de limiter les risques de dérive du projet, comme l’ajout de fonctionnalités supplémentaires. De surcroît, le document rassemblant les spécifications du réseau est non seulement une source d’information pour la maintenance et le dépannage quotidien, mais aussi, peut être un point de départ pour l’extension et le développement du réseau.

Les critères fondamentaux

La planification et la maintenance dépendent d’un grand nombre de facteurs dont il faut avoir conscience et qu’il faut savoir estimer dans la mesure du possible.

Certains critères sont fondamentaux :
Par exemple, un réseau de plus de 20 ordinateurs doit s’organiser autour d’une architecture Clients Serveurs, et requièrent une centralisation de l’administration sous la responsabilité d’au moins 2 personnes. L’organisation en Clients Serveurs permet la centralisation des fichiers, facilite les sauvegardes, et accroît le contrôle des utilisateurs.

Les serveurs ont généralement besoin de plus de puissance, de plus de mémoire et de plus de capacité de stockage.

Dans une topologie en étoile organisée autour d’un commutateur qui segmente le réseau, il est intéressant de réserver l’un des segments pour le serveur, ainsi l’accès et le transfert des données sera optimisés. Il existe des commutateurs qui permettent de restreindre la « visibilité » des ports et par conséquent des segments entre eux. Par exemple, le port 2 peut être configuré de telle sorte qu’il ne puisse « voir » que le port 6 et vice versa, ainsi, non seulement les deux segments sont « segmentés », c’est à dire que les paquets sont filtrés et routés, mais aussi, les deux segments forme un petit LAN indépendamment des autres segments du réseau (cette technologie s’appèle un VLAN ou Virtual LAN).

L’administration centralisée d’un réseau s’effectue par l’intermédiaire des protocoles SNMP (Simple Network Management Protocol) et RMON (Remote Monitor), aussi dans l’éventualité future d’une administration centralisée du réseau, il est précautionneux de n’acheter que du matériel qui est compatible avec ses deux protocoles.

Souvent un dessein vaut mieux qu’un long discours, aussi est-il judicieux d’élaborer un diagramme logique du réseau, c’est à dire un dessein organisationnel, fonctionnel et relationnel qui répertorie et classe tous les ordinateurs du réseau, logiquement et physiquement. Il faut vérifier la ventilation ou la climatisation de la pièce.

Quand plusieurs appareils partagent le même local, il est prudent de vérifier si l’alimentation électrique existante sera suffisante pour alimenter tous les appareils de la pièce. La somme des consommations électriques (des intensités) de chaque appareil (généralement en milliampères) ne doit pas dépasser l’ampérage de la prise.

Avant la mise en place concrète du réseau, il faut s’assurer que tous les composants ont bien été livrés, et que ceux-ci correspondent aux spécifications qui ont été commandées. Par exemple, il faut vérifier le type, le nombre et la longueur du support de communication (câbles coaxial, en paires torsadées, en fibre optique,…), le type et le nombre de connecteurs (ou l’armoire de brassage), le nombre et la longueur des cordons de brassage, les types et le nombre des dispositifs de connectivité (répéteur, pont, routeur, passerelle, commutateur, modem,…), etc…

D’une façon générale, il faut consigner dans un cahier tout ce qui se passe, afin de garder une trace des innombrables événements qui jalonnent l’implémentation d’un réseau, et de pouvoir entamer un recours en cas de litige. Enfin, il faut tester tout de suite l’installation.

Certaines sociétés proposent des questionnaires qui permettent d’orienter le choix entre la multitude des technologies. D’autres sociétés, proposent des configurations génériques.

Parfois, il faut tenir compte des caractéristiques d’un réseau préexistant…

Les diagrammes réseaux

Les ordinateurs du réseau sont classées par types en fonction de leur utilisation, du service auquel ils appartiennent, ou de la catégorie de leurs utilisateurs. Chaque type d’ordinateur partage avec les autres types un certain nombre d’informations :
Il est aussi instructif de dessiner le diagramme physique du réseau qui montrera la topologie les dispositifs de connectivité (avec le nombre et le type de ports), les câbles, la segmentation et les machines réparties dans les différentes pièces ou locaux du site.

Il existe plusieurs logiciels de création des diagrammes réseaux : Un exemple d’un petit réseau standard

Un petit réseau pour une petite société (50 postes, localisés dans le même immeuble, véhiculant des données importantes mais pas stratégiques) est un type de réseau très courant et facile à mettre en œuvre :
Le questionnaire
La vie du réseau

La maintenance d’un réseau commence dès le début de la planification et se poursuit tout au long de la vie du réseau :

La stratégie, la théorie, l’élaboration du projet, la planification :
La tactique, la pratique, l’installation ou l’implémentation : L’administration du réseau, les méthodes, les références et les outils :
L’information, la formation, la documentation et l’assistance externe :
L’administration, la maintenance et le dépannage sont des tâches complémentaires qui doivent être réservées à un nombre restreint de collaborateurs compétents et honnêtes.
Les responsables du réseau doivent participer à toutes les étapes de la vie du réseau afin d’en connaître tous les aspects. Le monde informatique est tellement compliqué et changeant, les informaticiens sont tellement spécialisés et occupés, que seuls des années d’expérience et d’expérimentation peuvent apporter la compétence…

Les responsabilités de l’administrateur sont très importantes et se placent dans la durée et dans le risque. La tâche de l’administrateur et de ses collaborateurs évolue en fonction de son environnement :
Le dépannage à chaud

Le dépannage à chaud survient à n’importe quel moment : Une approche structurée (méthodologique) est en moyenne bien plus efficace qu’une approche aléatoire : La dégradation des performances peut provenir d’une mauvaise configuration d’un protocole, en effet, les protocoles sont programmés pour essayer de résoudre eux même un problème de transmission, ce qui engendre plus de trafic que d’habitude… Un jeu en réseau peut être l’origine d’une dégradation des performances du réseau…

Comme un train peut en cacher un autre, un problème peut avoir différentes causes…

Avant tout, il faut savoir distinguer l’origine de la panne. Les câbles sont la première chose que vérifient les spécialistes (d’où l’utilité d’un réflectomètre).

Les sources de pannes

Les pannes peuvent provenir de différentes sources :
La stratégie de sauvegarde

La stratégie de sauvegarde doit être adaptée : La stratégie de sauvegarde du « grand-père, du père et du fils » n’est pas un dogme mais une façon de faire comme une autre, et qui peut éventuellement en inspirer d’autres.

Le principe est d’organiser la rotation des bandes après avoir effectuer au moins une sauvegarde complète en début de cycle : La restauration du système ne requière que deux bandes, la dernière sauvegarde complète du dernier vendredi, et la dernière sauvegarde différentielle de la veille.

Il faut systématiquement stocker les bandes d’archivage, les bandes « grands-pères » dans un autre lieu en inscrivant dessus toutes les informations utiles pour leur restauration éventuelles :