Les types d’organisation en réseau

Les réseaux sont organisés de façon autonome ou hiérarchique, centralisé ou décentralisé. Dans les premiers temps de l’informatique c’est le mode centralisé qui fut privilégié, puis le mode Clients Serveurs.

L’informatique centralisée
Les réseaux postes à postes (peer to peer)
Les réseaux Client/Serveur
L’avantage des réseaux Client/Serveur
La configuration minimum de WINDOWS NT 4 SERVER




L’informatique centralisée

Les premiers réseaux étaient propriétaires et centralisés, ils étaient conçus, fabriqués et mise en œuvre par une seule société (c’était le temps du monopole d’IBM). De tels réseaux étaient constitués de matériels et de logiciels issus d’une seule société qui cumulait les rôles de constructeur, d’architecte et d’éditeur, … Ces réseaux étaient vendus clefs en main, mais ils ne fonctionnaient pas avec d’autres réseaux, ils étaient compatibles avec eux même et c’était déjà beaucoup. L’architecture d’un réseau propriétaire était centralisée autour d’un gros ordinateur très puissant, pour l’époque, et de terminaux « passif » qui interrogeaient le super calculateur central (il y a une dissymétrie entre les clients et le serveur).

Les réseaux centralisés autour d'une seule machine







Désormais, la conception d’une machine et l’organisation d’un réseau se sont largement ouvertes aux autres. L'on parle de réseaux décentralisés, répartis ou distribues. Les petites machines sont devenues bien plus puissantes avec les progrès de la technologie. C’est l’ère de la compatibilité, de la normalisation, de l’interopérabilité et des environnements hétérogènes (plusieurs types de machines peuvent cohabiter sur un réseau, plusieurs systèmes d’exploitation doivent coopérer ensembles, l’organisation interne et externe des réseaux est bien plus ordonnée et contrôlée). Les réseaux se sont interconnectés entre eux pour former une vaste « toile », et les perspectives sont si florissantes que les décideurs politiques parlent des « autoroutes de l’information ». Les ordinateurs font souvent partis d’un réseau, et les réseaux font partis d’un immense « maillage interplanétaire ». Les communications s’effectuent dans tous les sens et il n’y pas de dissymétrie entre les clients et les serveurs…

Réseau décentralisé comme Internet












Les réseaux sont dits soit « de postes à postes », soit de type « client/serveur ». En fait, dans la majorité des cas, un réseau est de type « mixte », c’est à dire que coexistent les deux types.

Les réseaux Clients Serveurs ou Postes à Postes peuvent fonctionner sur toutes les topologies (en bus ou en étoile,…) et toutes les architectures (Ethernet, FDDI,…).

Les réseaux postes à postes (peer to peer)

Les réseaux « postes à postes » sont également appelés des réseaux « Peer to Peer » en anglais, ou « point à point » ou « d’égal à égal ». Les réseaux postes à postes ne comportent en général que peu de postes, moins d’une dizaine de postes, parce que chaque utilisateur fait office d’administrateur de sa propre machine, il n’y a pas d’administrateur central, ni de super utilisateur, ni de hiérarchie entre les postes, ni entre les utilisateurs.

Dans un réseau peer to peer chaque poste est à la fois client et serveur. Toutes les stations ont le même rôle, et il n’y a pas de statut privilégié pour l’une des stations (comme c’est le cas avec le Contrôleur Principal de Domaine (le CPD) dans un réseau Clients Serveurs Windows NT).

Chaque utilisateur décide lui-même des partages sur son disque dur et des permissions qu’il octroie aux autres utilisateurs. Mais une ressource partagée l’est pour tous les autres utilisateurs, c’est le concept de « partage arbitraire » développé par Microsoft. Une ressource partagée sur un ordinateur apparaît sur les autres ordinateurs qui s’y sont connectée sous la forme d’une lettre de lecteur qui vient s’ajouter aux différentes partitions déjà présentes sur la machine, c’est ce que l’on appèle monter un lecteur distant.

Les réseaux Postes à Postes permettent de travailler en équipe, ou en « groupe de travail », et il peut coexister plusieurs groupes de travail au sein d’un même réseau (ce qui permet de constituer une segmentation logique des machines du réseau).

Les petits réseaux, comme les réseaux d’égal à égal, n’ont pas vraiment besoin d’utiliser la lourde pile de protocole TCP/IP, et peuvent se contenter de NetBEUI qui est plus rapide (il faut simplement identifier les machines par des noms différents, puisque c’est ces noms de machines qui permettent d’adresser les paquets). NetBEUI est un protocole non routable, il ne fonctionne qu’à l’intérieur d’un seul segment de câble, il ne peut servir pour Internet, qui requière TCP/IP, ni pour étendre le réseau local avec des routeurs. NetBEUI est livré avec tous les systèmes d’exploitation de Microsoft.

Les systèmes d’exploitation Microsoft qui gèrent un réseau de postes à postes : Dans une organisation Postes à Postes, les clients « voient » toutes les autres stations clientes ou serveurs (dans l’icône « Voisinage Réseau » des interfaces Windows).

Les réseaux Postes à Postes sont faciles et pas cher à installer au départ mais deviennent très difficiles à gérer avec le temps. Ils conviennent pour les petites structures (moins de quinze postes) avec des utilisateurs compétents pour administrer eux-mêmes leur propre machine, et où la sécurité des données n’est pas un enjeu déterminant. En fait, de nos jours quelle société pourrait revendiquer satisfaire à tous ces critères sans se dévaloriser elle-même…

Les réseaux Client/Serveur

Les réseaux Client/Serveur comportent en général plus de dix postes. La plupart des stations sont des « postes clients », c'est à dire des ordinateurs dont se servent les utilisateurs, les autres stations sont dédiées à une ou plusieurs tâches spécialisées, on dit alors qu’ils sont des serveurs.

Les « postes serveurs » sont en général de puissantes machines, elles fonctionnent à plein régime et sans discontinuité.

Les serveurs peuvent être réservés ou dédiés à une certaine tâche : Dans une organisation Clients Serveurs, les clients ne « voient » que le serveur.

Le système d’exploitation du serveur peut être différent de celui des stations clientes. En tout cas, le système d’exploitation du serveur doit être véritablement multitâches afin de pouvoir servir un grand nombre de requêtes en même temps et de façon équitable, c’est à dire en octroyant le même temps processeur à chaque client.

Les systèmes d’exploitation réseaux qui gèrent les réseaux Clients Serveurs : L’avantage des réseaux Client/Serveur

L’avantage des réseaux Client/Serveur est de réunir deux avantages complémentaires, l’indépendance et la centralisation : Dans un réseau Clients Serveurs, avec des serveurs d’applications et de fichiers, et une configuration standardisée pour les stations clientes, il est très facile de changer une machine en panne. C’est « l’interchangeabilité » qui limite la durée d’une panne pour l’utilisateur (malheureusement l’environnement de l’utilisateur et sans doute les process de son activité sont relativement uniformisés, mais on n’est pas payé pour rigoler, non ? ? ?).

Toutefois, une organisation en Clients Serveurs requière des machines dédiées et très performantes. Les serveurs deviennent les points faibles du réseau et doivent être protégés rigoureusement, avec un système RAID par exemple.

La configuration minimum de WINDOWS NT 4 SERVER

Le système d’exploitation réseau WINDOWS NT 4 SERVER est un système qui peut fonctionner dans les deux modes : Le système d’exploitation réseau WINDOWS NT 4 SERVER ne fonctionnent pas sur n’importe quelles machines, WINDOWS NT 4 SERVER a été conçu pour fonctionner avec au minimum une certaine configuration matérielle.

La configuration matérielle minimum pour faire tourner WINDOWS NT 4 SERVER est la suivante (données du constructeur):