Pastorale
Dans les jardins
de ma grand-mère
Il y a toujours
une maison.
Près de là,
courre une rivière,
Sous le ciel
planent des oisillons.
De loin, je suis
cette lumière
quand la nuit
cache l'horizon.
Le souvenir de
cette terre
M'inspire encore
quelques chansons.
Sur les murs s'agrippe
le lierre
Qui pousse à
toutes les saisons,
Et sur la table,
de la bière
M'accompagne
comme un violon.
Léger et frais,
le fond de l'air
Soulève les frêles
tisons,
Les parfums
glissent sur les pierres
Comme de joyeux
papillons.
Sur l'eau, des
bulles éphémères
Montrent la
trace des poissons.
Demain, aujourd'hui
comme hiers,
Ils tremperons
dans le chaudron.
J'entends au
loin une prière
Qui résonne à
mon diapason;
C'est une voix
très familière
qui me rappèle
à la raison...